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Délégation de la ville de Givors Restitution du voyage de la ville de Givors à Beit Sahour (Palestine)

lundi 2 avril 2012, Par Le Collectif 69

Ce 4 avril 2012, c’est devant une salle comble que les participants à ce voyage ont rapporté leurs expériences et impressions, non sans émotion.

En effet, Martial Passi, maire de Givors et Djamel Saadna, adjoint en charge de la promotion du territoire, du tourisme et des échanges internationaux se sont rendus en Palestine, à Beit Sahour, ville mitoyenne de Bethléem, en Cisjordanie, le mois dernier avec des membres de l’hôpital de Montgelas : Claude Jegou, chirurgien retraité et Martine Bertholat, cadre de bloc opératoire.

Le but de ce voyage était de mettre en place une coopération mutuelle entre les hôpitaux de Givors et de Beit Sahour.

Il faut aussi noter la présence d’une quinzaine de jeunes de la ville de Vaulx-en-Velin (ville jumelée avec Beït Sahour) qui ont croisé là bas la délégation givordine. Plusieurs d’entre eux ont tenu à raconter leur expérience et la vie fraternelle qu’ils ont partagé avec les jeunes palestiniens.

- Martial Passi décrit la ville d’Hebron (El Khalil) c’est "une ville de Cisjordanie, dans la région des monts de Judée, au sud de Jérusalem. Cette ville est une des plus anciennes cités du Proche-Orient encore habitée et est divisée en deux parties coupant le nord et le sud. Avant la colonisation, il fallait 6 minutes pour traverser la ville alors qu’il faut aujourd’hui plus d’une heure.

Avec une peur et une angoisse quotidienne, les écoliers doivent passer par de nombreux checks point pour aller à l’école. Des observateurs internationaux se sont mobilisés pour les aider à aller à l’école en passant par les chemins réservés aux Israéliens.

Dans la ville d’Hébron, il y a près de 130 000 Palestiniens et 5 colonies constituées de 400 colons et plus de 3 000 policiers pour la protection des colons.

Sur ordre des autorités israéliennes, 500 commerces ont été fermés. 500 autres sont en attente de fermeture, 1000 familles sont ainsi contraintes au départ."

il décrit les photos projetées sur l’éran : "Les commerces sont fermés en très grande majorité avec une présence massive de l’armée israélienne mais aussi de checks point, miradors et caméras dans chaque rue. "

Dans la ville palestinienne d'Hebron - El-Khalil

- Djamel Saadna, "On partage toujours avec les Palestiniens ce sentiment permanent d’étouffement généré par une politique globale qui fait du racisme anti arabe une règle de conduite. Par exemple, des écoles ultra religieuses juives entretiennent dans leurs programmes scolaires cette haine (...) Il faut savoir que les Israéliens ne disent jamais “Palestiniens” pour désigner ces derniers, mais “Arabes”. Le terme “Palestinien” induirait en effet l’existence d’un pays, la Palestine, et ça...

Le quotidien, c’est un système d’apartheid. Le “mur” procède de cette logique de séparation. Les Palestiniens doivent, pour se déplacer, quémander un laissez-passer pour aller d’un point à l’autre de la Cisjordanie.

La construction quasi quotidienne de nouvelles colonies, en contradiction totale avec les résolutions de l’ONU et dans le silence assourdissant de la communauté internationale, procède d’une volonté limpide : forcer les Palestiniens à quitter leurs territoires. Il y a clairement des occupants et des occupés. Et il faut le dire et le redire : il y a là bas une vraie violence, tant physique que symbolique, et c’est tout simplement insupportable.

Les palestiniens que nous avons rencontré veulent que leurs droits soient reconnus, ne plus être ces citoyens de seconde zone. Ils veulent enfin ne pas être oubliés.

Au-delà de l’aide matérielle que nous pouvons leur apporter, c’est cette parole qu’ils souhaitent nous voir porter"

- Claude Jegou : "Sur le plan émotionnel, c’était un voyage difficile. C’est une prison à ciel ouvert, je savais que c’était le cas à Gaza, mais je ne pensais pas que c’était la même chose en Cisjordanie.

Je ne pensais pas non plus que les colonies israéliennes étaient aussi développées sur ce territoire palestinien. Que pensez-vous de leur projet d’hôpital ?

Pour le moment, à Beit Sahour, ils ne possèdent qu’un dispensaire modeste, mais les protocoles de sécurité et d’hygiène qui ont été mis en place sont impressionnants. Ils ont pratiqué 755 accouchements en 2011 et 260 actes de chirurgie générale, ce qui n’est pas rien. Les médecins sont tous très bien formés, ils utilisent les bonnes méthodes de chirurgie, il leur manque juste un soutien financier et logistique. Nous allons les aider avec la municipalité de Givors en leur apportant notre expertise médicale que nous avons acquise à travers notre expérience au sein de l’hôpital de Montgelas".

Plus d’infos http://www.martialpassigivors.fr/?p...

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